Bonjour,
J'habite sur l'affluent de l'Ain et non salarié de CNR même si j'aimerais bien. La CNR est une compagnie remarquable en terme de gouvernance et d'impact sur le territoire'aménagement territorial et bien sûr au coeur de la transition énergétique. C'est même son logiciel les ENR, l'exact opposé d'EDF. Ne donner pas le Rhône à EDF ou URANO qui en feront un massacre avec en prime un pilotage Parisien déconnecté des territoires.La nouvelle concession doit mieux prendre en compte les risques de sécheresse et de baisse de débit avec les risques encourus pour les centrales nucléaires.Les centrales nucléaires doivent réduire leur consommation d'eau et il faut être plus stricte sur les températures de réchauffement du Rhône. De plus, les centrales nucléaires sur le Rhône devraient être fermées en priorité. Imaginé un accident majeur à Pierrelate, les axes routiers et fluviaux sont inopérants. Les dégâts économiques en plus des dégâts de la catastrophe. 450 M€ pour le Japon : avec un peu de cynisme et beaucoup d'ironie, on relancerait la croissance.
La nouvelle concession doit arrêter le gaspillage en irrigation agricole et le pillage de la nappe avec des cultures aberrantes comme le maïs.La nouvelle concession doit faire payer les industriels qui prélève dans la nappe en plus de la taxe agence de l'eau et VNF. Il y a encore trop de circuit de refroidissement en circuit ouvert.La lutte contre la diminution du débit du rhone doit être LA priorité car le déréglement climatique ne nous fera pas de cadeau, donc autant que l'activité humaine n'encourage pas le phénomène.La nouvelle concession doit ralentir la vitesse du Rhône lors des inondations en créant des zones d'extensions mais en désimperméabilisant le foncier du bassin versant.La nouvelle concession doit continuer à aménager la viarhona et acheter des terres afin d'être en parfaite continuité et toujours rester en mode doux sauf pour les tracteurs évidemment.Le Rhône est un fleuve majestueux et source de richesse économique depuis des millénaires, préservons cette richesse et ne l'asséchons pas pour quelques euros même sur 20 ans.
Cordialement. Olivier BRON
Réponse du Ministère de la transition écologique et solidaire
Les actions du concessionnaire doivent s’inscrire dans le cadre des politiques publiques fixées et contrôlées par l’Etat en matière de développement des énergies renouvelables, de développement des transports durables (notamment fluvial) et de gestion de la ressource en eau.
Concernant la question des relations avec les CNPE, CNR et EDF collaborent efficacement via un cadre conventionnel afin de garantir, au droit des CNPE le long du Rhône, la fourniture du débit nécessaire au refroidissement des réacteurs. Le projet de prolongation prévoit un renforcement de l’article 18 du cahier des charges relatif à la participation aux ententes afin de permettre à l’État d’obliger le concessionnaire à conclure des conventions avec d’autres opérateurs pour des raisons de sécurité publique. Les rejets des CNPE sont réglementés notamment sur le paramètre température par l’Autorité de sûreté nucléaire. Des limites de températures aval du rejet ainsi qu’un échauffement maximal sont fixés pour chaque CNPE, ces paramètres font l’objet d’un suivi et d’un contrôle.
Concernant les prélèvements d’eau sur le Rhône pour les besoins agricoles, le concessionnaire ne perçoit pas et n’a pas vocation à percevoir une taxe ou redevance auprès des préleveurs. Le cahier des charges actuel et futur de la concession prévoit des plafonds de réserves en eau opérés sur le Rhône pour les besoins de l’agriculture et l’alimentation en eau potable au-delà desquels celui-ci pourrait prétendre à indemnité. Par ailleurs, le projet d’actualisation du Schéma Directeur prévoit un volet portant sur l’irrigation et les autres usages agricoles. Les actions du concessionnaire doivent s’inscrire dans le cadre de l’adaptation de l’agriculture au changement climatique et des objectifs de préservation de la ressource en eau définis par le SDAGE. Ainsi, le concessionnaire pourra mener des actions nécessaires à l’évolution des pratiques agricoles en vallée du Rhône en agissant sur trois leviers :
- Eau : économies d’eau, adaptation au changement climatique, projets d’irrigation et de réduction de vulnérabilité agricole face aux inondations. Ainsi, l’objectif est de favoriser les projets d’économies d’eau ou ceux venant en substitution à des prélèvements sur des nappes ou cours d’eau en déficit quantitatif.
- Énergie : gestion énergétique des systèmes d’irrigation et amélioration de l’efficacité énergétique des exploitations au travers du développement de projets pilotes en énergie renouvelable.
- Sol et biodiversité en lien avec les deux thématiques précédentes.
Concernant la gestion des crues, il convient de rappeler que le concessionnaire n’a pas de mission en matière de prévention des inondations. Les ouvrages de la concession ont été conçus et sont exploités en application stricte des consignes validées par l’État de manière à être neutre vis-à-vis des crues. Il s’agit de ne pas aggraver la situation prévalant immédiatement avant aménagement. Tout nouveau projet porté par le concessionnaire qui impacterait le fonctionnement hydraulique du fleuve serait accompagné de mesures visant à ne pas aggraver les crues.
Les aménagements de la concession sont des barrages au titre de la réglementation et non des systèmes d’endiguement aménagés en vue de prévenir les inondations, ils ne visent ni à contenir ni à réduire les crues. Ils ont été conçus en veillant à préserver les principales plaines naturellement inondables préexistantes afin de garantir ce principe de neutralité.
CNR participe toutefois au dispositif public de prévision des crues en mettant à disposition des services de l’État ses données hydrométriques, les mesures de niveaux et de débits ainsi qu’en partageant dans un cadre conventionnel son expertise en matière de prévision développée pour ses besoins propres.
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